Le 19 décembre nous avons eu notre « traditionnelle » fête de Noël de Port’Espoir pour les filles. Elles ne se déplaceraient pas pour faire une fête en dehors des rues alors nous amenons la fête dans la rue avec 2 pavillons, une table et des chaises et bien sûr décorations, sapin, cadeaux, biscuits, chants et repas. C’est pas mal de travail pour toute l’équipe et parfois la question peut surgir : « N’est-ce pas un peu trop ? » Alors pour répondre à cette question, voici quelques témoignages.

Cette année, nous avons accueilli environ une quinzaine de fille mais notre installation interpelle également les passants avec lesquels nous avons eu des discussions intéressantes. En particulier, Thierry qui dans un premier temps n’osait pas s’approcher. Je l’ai invité à se joindre à nous pour boire et manger quelque chose. Je lui ai partagé que Dieu l’aime et qu’il a de bons projets pour lui. Lorsque j’ai prié pour lui, il était vraiment touché et avait les larmes aux yeux.

Cette semaine dans notre sortie, nous avons distribué quelques cadeaux restant de la fête. Une fille nous a dit que c’est le seul cadeau qu’elle ait reçu cette année. Une autre nous a partagé que le repas qu’elle a pu emporter de la fête lui a permis de se régaler lors d’une longue attente aux urgences du Chuv pendant cette même nuit.

Ces témoignages ne sont que quelques bribes des rencontres, discussions, prières et répercussions de cette fête.

Le premier but des statuts de Port’Espoir est d’amener l’espoir et la dignité aux prostitué-e-s et aux victimes de la traite des êtres humains. Avec une telle fête de Noël nous sommes en plein dans le mille de ce qu’est Port’Espoir.

Par Olivier Räss